Nom: Taelling
Prénom: Feiry
Age: 16
Peuple:(feu, eau, nuit, etc..) Terre
Rang:(Roi, mage ou membre) Membre
Animal en quoi votre personnage se transforme Chat
Histoire: (min. 5 lignes)Son nom, à cette fille, là bas, c’est Feiry. Elle sourit bêtement, à cette illusion qu’elle a elle même créé : un chien en bois de la taille d’un cheval, ou au moins d’un gros chien... avec des roues à la place des pattes arrière... Une barre de métal lui traverse son corps en bois, c’est un de ces petits chiens à moustaches, un scottish, il claque de ces dents en bois, et sa queue artificielle balance d’un côté à l’autre, tandis qu’il raconte on ne sait trop quoi à la jeune fille... Elle l’appelle Mister Brownie, et il lui répond... Elle fout quoi au juste ? Bien vite, un autre personnage la rejoint. C’est un lion, en bois lui aussi... La même barre de métal lui traverse le tronc... Il a des yeux en croix, et une crinière en laine. Il prend un air malheureux et se roule en boule aux pieds de Feiry... Chacun de ses mouvements lui paraissent laborieux, à chaque nouveau pas, les jointures métalliques de ses pattes, de son cou et de sa queue grincent sous l’effort... Des fées mécaniques l’ont également rejointe à présent... Elles virevoltent autour d’elle en un vrombissement de vieux moteur... Mais elle fout quoi au juste ?
Elle rigole, elle paraît heureuse... Elle est folle, sans doute... Oui, c’est cela, elle est folle... Ou du moins, elle est dérangée.
Son histoire ? Pas glorieuse il faut dire... Son cher papa, qu’elle aimait tant, était alcoolique, et chaque soir il revenait tellement bourré qu’il racontait des histoires sans queue ni tête à sa fille. Elle l’écoutait pourtant ! D’une oreille attentive, elle buvait chacune de ses paroles ! Elle l’adorait, son père... Ce n’était pas le cas de sa mère, apparemment... Il vaudrait mieux commencer au début, vous ne trouvez pas ?
C’est par un matin glacé de novembre qu’elle naquit, un matin fort froid pour cette fin d’automne. Le vent glacial, de sa brise cruelle vous mordait le bout des doigts. Les nuages étaient bas, ils observaient les gens de leurs yeux noirs, et n’hésitaient pas à abattre leur pluie sur les pauvres et rares passants... Dans une petite baraque, qui semblait prête à s’écrouler, un enfant s’apprêtait à naître... La sage femme s’affairait, tandis que la mère criait à vous en briser les tympans... Lorsque sa fille naquit, la sage femme lui la déposa au creux des bras, tout sourire. A côté, le père, vêtu comme un clochard, regardait son enfant, une lueur de fierté et de joie dans le regard. La mère la regarda à son tour... cette petite chose flasque et molle... un bébé... Quelques cheveux roux carotte, d’un orange fulgurant lui poussaient sur le dessus du crâne... Elle regarda la petite d’un air las, avant de déclarer :
-J’espère que ça ne va pas rester comme ça... ses cheveux...Dans la famille, on avait toujours été blond, de mère en fille et de père en fils. La pauvre petite avait hérité des cheveux de son père, un conjoint d’un soir, parmi tant d’autres... Cette petite chose orange était... Soit, elle savait dés lors qu’elle ne la garderait pas... Ce n’était pas l’enfant qui la dérangeait, c’était l’homme... C’était un saoulard de fond de ruelle, qui avait toujours des idées folle pour gagner sa vie... Non, elle partirait...
Elle prit tout de même le temps de se rétablir. Mais trois jours après, elle annonça au père de sa fille qu’elle partirait. Le pauvre garçon ne tenta même pas de la retenir... Il la regarda seulement d’un air profondément déçu. Pour lui, c’était la femme de sa vie. Pour elle, il était une faute professionnelle, ainsi que cet enfant...
Ce fut son père qui décida de l’appeler Feiry. Et ce fut lui qui l’éleva également, avec tout l’amour d’un père. Même si il était loin de crouler sous l’or, il lui ramenait souvent des jouets d’occasion, ou qu’il avait lui-même construit. Il n’avait pas vraiment d’emploi, sa vie était surtout constituées d’idées « géniales », censées le rendre riche, mais qui s’avéraient bien souvent être médiocre et bizarres... Mais un jour, alors qu’il regardait sa fille jouer avec un petit cheval en bois, il eut une idée. Il se leva d’un bond, et se mit à tourner en rond, le menton dans sa main gauche. La petite leva vers lui ses grands yeux verts. Elle n’avait que trois ans, mais savait ce que cette attitude signifiait chez son père : il avait une idée ! Il prit Feiry dans ses bras, et la leva bien haut, un air fou de joie sur le visage.
-Feiry, ma fille, tu es géniale ! J’ai eu une idée démente, si tu savais ! Si tu savais !Et il éclata de rire, bien vite rejoins par sa fille qui se mit à rire elle aussi. A partir de ce jour là, la vie changea pour Feiry : son père buvait moins, et il souriait tout le temps. Dés qu’il voyait sa fille, il la prenait dans les bras et éclatait d’un rire enjoué. Elle voyait des tas d’objets bizarres défilés dans la maison, souvent d’occasion... Il les faisait venir à l’aide d’amis, et ils disparaissaient le jour suivant... Tout cela dura pendant quelques bons mois...
Un jour, son père vint chercher Feiry, et il la prit dans les bras. Il lui dit que c’était enfin fini, que tout était prêt. Bien qu’elle ne sache pas de quoi son père parlait, Feiry se laissa bien vite gagnée par l’enthousiasme de son père. Il l’emmena dehors, sur une petite place où il y avait une sorte de tente au milieu. Des amis à son père l’attendaient déjà, et une petite foule de passants curieux s’était approchés de l’étrange engin. Ils l’entouraient en chuchotant quelques approximations et hypothèses quant à l’utilité de la nouvelle lubie du père de Feiry... Quand il eut rejoins ses amis au centre de la place, ils tirèrent tous ensemble l’énorme toile qui recouvrait l’engin. Tous applaudirent en apercevant les animaux de bois et de métal accrochés entre deux plateformes circulaires, sous un toit conique multicolore. Sur ses côtés, il y avait deux roues, du même style de celles que Feiry avait vu une fois pour les hamsters, au marché... Deux hommes prirent place dans les roues et se mirent à marcher, aussi tôt, cela actionna les deux plateformes et les animaux artificiels se mirent à tourner en rythme de la musique que le fier créateur jouait en tournant la manivelle d’une grosse boîte à musique. Cet objet était nouveau pour les habitants d’Hurenwyn... Ils n’avaient jamais vu ce genre de machine, et en était émerveillés. Un des amis de son père pris Feiry dans ses bras, et la déposa sur un des animaux : un lion de bois avec des croix à la place des yeux, et une crinière en laine. Tout autour, il y avait des fées mécaniques, qui montaient et descendaient, attachées par une ficelle. Feiry regarda ce que son père appelait « manège » avec admiration... Elle n’avait jamais rien vu d’aussi beau...
Bien vite, leur vie s’améliora. Le manège attirait les foules, et les enfants étaient émerveillés par ce nouvel engin. Ils montaient sur les animaux en bois et riaient aux éclats. Feiry aidait son père, bien souvent. Déguisée en lutin, elle abordait les passants, leur proposant un tour de manège. Souvent, en fin de journée, son père la laissait elle aussi monter sur les animaux artificiels. Elle leur donna même un nom à chacun : il y avait Mister Brownie, un chien scottish avec des roulettes à la place des pattes arrière. Ensuite, il y avait Lôm, le lion à l’air éternellement triste, avec ses yeux en croix et sa crinière en laine, qui levait et baissait les pattes en cadence avec la musique. Venait ensuite le tour de Punchy, le pingouin de bois contorsionniste qui dansait le hulla-hup, portant les enfants dans son ventre. Enfin, il y avait Dunk, le canard qui louchait, et les 4 frères chevaux de bois. Sans oublier la petite dizaine de fées mécaniques décoratives qui montaient et descendaient au bout de leur ficelle.
C’est dans cette ambiance là que Feiry poursuivit son enfance. Sa vie était heureuse, et en tout tant, elle fut une petite fille souriante, qui avait le rire facile. Elle savait que sa vie n’avait pas toujours été rose, mais elle était tellement heureuse à présent, qu’elle en oublia les trois premières années de sa vie, et ne se posa jamais de question pour savoir d’où elle venait exactement. Elle n’avait peut-être pas de mère, mais les passants étaient tous si gentils avec elle, lui offrant quelques fois une sucette, qu’elle les considérait tous comme des second membres de sa famille...
Cela aurait pu durer longtemps encore, mais vous vous doutez déjà que ça ne continuera pas... Pourtant, on lui souhaite, pour sûr ! Mais sinon, pourquoi vous raconterais-je cette histoire, hein ? Hé oui, cela ne dura pas... Un jour, par une chaude et belle journée d’été, il y eut un accident que Feiry n’oubliera pas de si tôt !
Elle avait 9 ans, depuis un mois déjà. Le soleil frappait fort et son père l’avait laissée s’occuper du manège, pendant qu’il s’était absenté. Elle continuait donc son travail habituel : déguisée en lutin, elle proposait aux passants un tour de manège, mais en plus elle s’occupait aussi de faire les comptes, et actionnait elle-même la manivelle de la boîte à musique, travail habituellement réservé à son père... Tout se passait bien, quand soudain, elle sentit une odeur étrange. Elle fronça les narines, et huma l’air. Ca sentait comme une odeur de souffre, comme après avoir craqué une allumette... Soudain, une femme se mit à crier : « Au feu ! Au feu ». Les passants se mirent à courir, vers le manège, pour en sortir les enfants. C’est là qu’elle le vit : le feu... Lôm était en train de brûler, déjà il ne restait presque plus rien de sa crinière de laine. Feiry resta paralysée devant le feu qui peu à peu se propageait, mangeant un à un les animaux artificiels, dévorant les fées... Les passants tentaient tant bien que mal d’éteindre le feu, mais en vain... Le père de Feiry arriva quand il était déjà trop tard, et que la situation était arrivée à un point critique... Il paraissait désespéré, tandis qu’il se démenait corps et âme contre les flammes qui avaient d’ores et déjà presque tout englouti... Le feu cessa quand le manège ne fut plus qu’un tas de morceaux de bois incandescents... Feiry était resté plantée là, sans bougée d’un pouce, les yeux perdus dans le vague des flammes et des cris...
Voilà ce pour quoi ils avaient œuvré, son père et elle : ce tas de cendres et de morceaux de bois... C’était des années de bonheur et d’espoir qui venaient de brûler avec l’engin féérique qu’avait créé son père... A partir de ce jour, le père de Feiry ne souriait plus... Bien vite, l’argent recommença à manqué, et le père de Feiry se remis à boire... La vie était telle qu’elle avait été avant la construction du manège, à l’exception que le père de Feiry ne remarquait presque plus sa fille. Il avait le regard vague, perdu dans ses idées, ou dans un passé lointain...
Feiry, elle aussi changea de personnalité. Elle était à présent une petite fille renfermée, qui ne souriait jamais que d’un petit sourire triste et malade. La nuit, elle ne cessait de faire des cauchemars, où des chevaux de bois en feu la dévisageaient d’un œil livide et fou,. Dans ses rêves, les dents des chevaux de bois s’allongeaient pour devenir des crocs pointus et acérés, et ils lui susurraient à l’oreille mille mots de pure folie, d’une voix sèche, qui ressemblait d’avantage à un râle d’agonie, avant de s’évanouir dans la profondeur de la nuit.
Un jour, alors que Feiry était restée seule à la maison, des hommes en costume de milicien entrèrent dans la maison. Au début, ils ne remarquèrent pas la fillette de dix ans, assise les genoux entre ses bras dans un coin de la pièce. Ils inspectaient tout et prenaient note dans un cahier. Quand enfin l’un d’eux remarqua Feiry, il s’approcha d’elle. C’était un homme musclé et imposant au crâne rasé.
-Ecoute petite... Commença-t-il doucement de sa voix rocailleuse
Mais un de ses collègues lui fit signe d’y aller doucement, pas de paroles trop brusques...L’homme chauve sembla hésité, avant de déclaré :
-Ecoute... Ton père est... parti en vacance... Tu ferais mieux de venir avec moi. Ta grand mère t’attend, elle s’occupera très bien de toi... C’est ainsi que Feiry partit vivre chez sa grand mère, une vielle femme revêche, qui passait sa journée à râler et à insulter son fils... Selon elle, le père de Feiry était un imbécile et un bon à rien... Feiry n’aimait pas cette vielle femme, mais il faudrait faire avec...
Ses cauchemars continuaient et elle passait ses journées enfermée dans sa chambre. Elle se souvenait du temps où son père et elle travaillaient sur la petite place... Elle se souvenait de Lôm, Mister Brownie, Punchy, Dunk et les frères chevaux de bois... Il n’y avait rien qu’elle désirait plus que de revenir dans le passé... Bien souvent, elle créait elle-même l’illusion des animaux mécaniques, qui revenaient, cette fois-ci dotés de parole. Elle leur parlait, leur racontait sa vie, et ils lui répondaient ce qu’elle voulait entendre... Dés qu’elle se sentait seule, elle les faisait venir, et leur racontait n’importe quoi... Mais elle le faisait si souvent, qu’elle finit par oublier qu’ils n’étaient qu’une illusion créée par son esprit... Elle finit par se persuader qu’ils existaient réellement, qu’ils étaient ses amis...
Un jour, alors qu’elle venait d’avoir quatorze ans, elle quitta la maison de sa grand mère, pour vivre sa propre vie...
Ses cauchemars n’ont pas cessé... La nuit, les chevaux de bois aux dents de carnassiers ne cessent jamais de la hanter...
Vous la verrez aux coins des rues, racontant des histoires tordues pour gagner sa vie, accompagnées de ces illusions d’animaux de bois, qu’elle semble croire réelle... C’est une jeune fille de seize ans, qui vous racontera ses histoires, le regard perdu dans le vague... Elle vous sourira de son petit sourire étrange et vous présentera à ses étranges amis...
Voilà, c'est tout... Je vous l'avais dit : sa vie n'a rien de glorieux...
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Caractère:Feiry est souvent perdue dans ses pensées. C’est une fille étrange, au caractère lunatique. Elle n’est pas méchante, au contraire, elle aime rendre service, et est prête à aider n’importe qui... Elle sourit souvent, mais c’est un petit sourire étrange, et un peu triste. Elle est très calme, et ne s’énerve pas vite. Le seul moyen de l’énerver vraiment, est de lui faire voire les choses en face : lui dire que ce qu’elle croit être vrai n’est qu’une illusion conçue par elle même. Elle fait souvent des cauchemars, comme expliqué dans son histoire. Elle a souvent un air blasé, dissimulé derrière son étrange petit sourire en coin, un peu triste...
Physique humain(min.3ligns): Rousse et pas très grande, avec de grands yeux verts. Elle paraît un peu plus jeune que son âge, et n’est pas spécialement bien habillée. Si elle n’était constamment accompagnée d’au moins un de ses compagnons bizarres, c’est le genre de fille que l’on ne remarquerait pas vraiment. Elle se fond dans la foule, et est très discrète. On ne peut pas dire qu’elle soit vraiment jolie, plutôt mignonne, et intrigante... Elle a un petit air triste qui ne la quitte jamais, même quand elle sourit, ce qui arrive souvent...
Physique animal(min. 1 ligne): C’est un petit chat roux, avec de grands yeux verts. Même en chat, elle a toujours ce regard étrange, un peu blasé et perdu dans le vague.
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Sujet: Feiry : présentation 
Dim 20 Déc - 12:38
